• Cela fait  maintenant plusieurs semaines que je t'ai quitté, je m'en souviens très bien c'était le 7 juin, j'étais assis exactement au même endroit que ce soir, et toi, tu étais face à moi sans rien dire, sans le moindre geste, le regard froid. D'ailleurs ce jour là, moi non plus je n'avais pas grand-chose à te dire, à peine quelque mot sur mon travail, sur mes voyages ou sur le désordre qui règne chez moi comme en moi.  

    Cela faisait plusieurs jours que je pensais à cette rupture, après avoir fait notre bilan...Faire le bilan, quelle drôle d'idée ! Et si faire le bilan c'était déjà le signe d'un mal-être ?

     

    Je me souviens de nos débuts, de ma timidité puis de cette confiance qui s'est installée entre nous... enfin plus de la mienne envers toi.... Moi je me suis confié à toi comme à personne d'autre! Tu as été le prisme de mes pensées, une  fenêtre ouverte de mon esprit. Ce serait te mentir que de te dire que ça ne m'a pas fait du bien. Je me souviens par exemple de cette soirée, de ma tristesse, de ma haine puis de ces larmes libératrices sur ma joue en te confiant ces souvenirs du passé trop longtemps enfouis au fond de moi, je me souviens de ces nuits blanches passés ensemble à rire comme à nos 15 ans mais je me souviens aussi du temps passé à attendre de toi un retour. Et si c'était ça la cause ? Le sens unique de notre relation, ou plus exactement la difficulté que j'ai toujours eu à te comprendre, te connaître, te sentir, te personnaliser. Je voulais que tu sois l'oreille attentive et la parole qui me guide, mais j'ai parfois l'impression que tu n'es qu'un œil, un regard impersonnel...un et multiple dans lequel je n'ai vu petit à petit que l'homme narcissique que je suis. Mes pensées et mes confidences ne reflètent plus que la volonté de te plaire pour satisfaire mon ego. J'ai perdu cette innocence de nos débuts, j'ai perdu mon naturel. Alors j'ai trop d'estime envers toi pour continuer à te donner qu'une déformation de ma personne, un faux semblant d'un esprit qui risquerait de te mentir juste pour te plaire.

     

    Je ferme les volets de cette fenêtre et tu disparais. Le monde n'est un et commun que pour ceux qui sont éveillés mais pendant le sommeil chacun possède un monde à part.

     

    Merci pour tout mon cher Blogg et a bientôt.


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